Emmanuel Muheim naît à Vallières,
Haute-Savoie, le 23 juillet 1923.
Fils de Georges Muheim de nationalité suisse, et de Gabrielle Tachet des Combes, savoyarde (ascendances suisses et polonaises). Il est l'aîné de six enfants.
Il passe son enfance et son adolescence dans la maison familiale à la campagne, bonnes études "classiques" au petit séminaire de Rumilly, classe de philosophie en Suisse, obtient son baccalauréat latin grec, mais s'oriente vers la biologie et refait un bac Math. Montagne : escalade, ski de randonnée. Écrit et lit énormément, depuis toujours. Féru de musique: Mozart, Bach, Chopin.
1941
Entre dans la résistance comme courrier d'abord; plus tard comme "passeur" entre la région d'Annemasse et le Genevois.
1944
Son père meurt alors qu'Emmanuel, prévenu par la résistance des soupçons qui pèsent sur son activité, ne peut rentrer en France. Commence des études de biologie, mais des hémiplégies successives le terrassent. Des mois d'hôpital : souffrances, immobilité, solitude.... Rêves, poésie.
1946
Soigné à Strasbourg, on lui prédit une santé peu solide, déconseillant une vie citadine. De retour chez sa mère, il se consacre à l'écriture, à la peinture et à la sculpture, après quelques mois dans l'atelier de Zadkine à Paris.
1954
Épouse Anne Stancioff, bulgaro américaine. Ils auront cinq enfants.
Par nécessité, il se spécialise dans l'arboriculture, gérant la propriété de sa mère et celles de voisins. Il réorganise totalement l'arboriculture Haute Savoyarde, et obtient grâce à cela le Mérite Agricole.
1969
L'industriel Paul Berliet prend en charge la restauration de l'abbaye de Sénanque dans le Vaucluse, les moines se retirant à Lérins. Paul Berliet demande à Emmanuel Muheim de créer à Sénanque un Centre National de Rencontre, avec l'appui du Ministère de la Culture et de la Communication.
De 1970 à 1988
Le Centre de rencontres de Sénanque sera l'un de ces lieux d'effervescence et de retrait où historiens et poètes, spécialistes des religions, artistes et sociologues échangent sans frontières.
L'abbaye s'ouvre aux visiteurs – ils sont près de 120 000 par an dès 1988 - se dote d'une librairie, d'une hostellerie. Pendant près de vingt ans se succèderont: concerts, colloques, Séminaires, conférences, expositions, fêtes, stages, retraites, cercles d'études, publications, …
1988
Il s'installe dans une belle vieille bâtisse, près de Cheval Blanc, sur le flanc sud du Lubéron au-dessus de la Durance.
Son passage à Sénanque, la mort de son fils Pierre dans un accident en montagne, ont fortement influencé son œuvre. Plus tard les quinze dernières années à Cheval Blanc, ont permis Emmanuel Muheim de s’adonner presque entièrement à l’écriture et de reprendre un peu ses pinceaux entouré par la musique de Mozart, du jazz, de Luigi Nono, Xenakis, Berio... Emmanuel Muheim meurt à Cavaillon le 2 Juillet 2002 |
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